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Parenthèse sempiternelle

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18 janvier 2007

découverte

A partir de ce moment-là, les choses commencent à changer entre nous, la relation devient un peu plus "vraie", je prends une place plus spéciale dans sa vie et nos conversations matinales sont de plus en plus profondes et philosophiques.

La joie de se retrouver est réciproque, je l'ai compris le jour où j'ai pris un train plus tôt et qu'il m'a un peu interrogé à ce sujet lorsque nous nous sommes vus en classe...

Dans nos conversations, je lui laisse entendre, mais sans trop insister, que ma relation avec mon petit-ami ne me satisfait pas beaucoup, que les choses sont en plein déclin.

Ma rencontre avec Pierre, mes sentiments naissants et pourtant déjà si forts, me faisaient comprendre à l'époque que je ne pouvais pas rester avec qqn dont je n'étais pas vraiment amoureuse, que je méritais d'aimer et d'être aimée en retour, plutôt que de rester auprès de quelqu'un juste par confort.

J'en parlais beaucoup avec une amie en particulier, et elle me soutenait entièrement dans ma quête de liberté et d'amour, ce qui m'aidait à remettre sérieusement en question cette histoire qui durait depuis plus de trois ans, une histoire qui me liait pourtant à l'autre d'une façon extraordinaire, rendant les choses très difficiles.

Je ne savais plus trop quoi faire, je voulais partir, mais je ne pouvais me résigner à le faire souffrir, car il ne le méritait vraiment pas. En même temps, si je me décidais à le quitter, ce ne serait pas dans le but de comencer une relation avec Pierre. Je ne pense pas en ces termes, je ne me demande même pas si lui éprouve quelque chose pour moi, tot ce que je sais, c'est que je n'arrête pas de penser à lui, et que je souffre énormément car je suis convaincue qu'il ne sera jamais mien.

Un jour, pendant l'une des pauses entre deux cours, je discute avec l'ami de Pierre, et pipelette comme il est, il m'apprend que Pierre peind des tableaux abstraits et qu'il est très doué, que ses parents lui ont fait une commande et qu'il a donc en sa possession quelques originaux de Pierre.

Cette nouvelle me laisse sans voix et m'ouvre sur Pierre un horizon nouveau  qui pourtant ne m'était pas totalement étranger. Je commençais à comprendre qu'il était vraiment différent des autres. Cette sensibilité que j'avais ressentie en lui prenait maintenant tout son sens...j'avais à faire à un véritable artiste...j'étais intimidée et heureuse en même temps d'avoir croisé le chemin d'un être si entier...

Je me demandais pourquoi il m'avait caché qu'il peignait et comprenait en même temps ses raisons...moi qui suis poète à mes heures perdues, je sais que nos oeuvres si personnels sont dignes que des personnes en qui nous avons entièrement confiance.

Le lendemain, je cueille l'opportunité de lui dire que je suis au courant de ses peintures...sa réaction est au moins aussi froide que je l'avais prévue...j'ai craint de le perdre, mais je ne me suis pas laissée abattre pour autant, et j'ai essayé de lui faire comprendre que j'étais capable de le comprendre bien plus qu'il ne le croyait...

Je ne lui demandais pas de me montrer ses oeuvres, je voulais qu'il sache que j'y étais très sensible et que ça m'avait rapproché de lui. Ce fut très difficile, il restait sur la défensive, et ce n'est que lorsque je lui ai délivré mon petit jardin secret à moi, c'est à dire que j'écrivais des poèmes, qu'il s'est adouci et qu'il a repris le dialogue avec moi.

En lui disant de quelle façon je me mettais à écrire, ce que je ressentais avant, pendant et après...mon incapacité de le faire lire à n'importe qui, j'avais ouvert une brèche dans son coeur, j'avais gagné sa confiance, tout du moins me l'a- t-il laissé croire.

Cet épisode a permis une évolution importante de notre amitié, ce stade était un passage obligatoire pour la suite.

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17 janvier 2007

Solitude

Douce et amère solitude

dans laquelle je me noie

m'accueille à bras ouverts

et je m'y sens bien

Seule compréhensive

je me confie sans défensives

je déverse mon âme

me libère enfin:

ce monde n'est pas le mien

à fleur de peau, on rit de moi

je vis d'après mon coeur

souffre par la raison

Envie de tout donner

contrainte à réfreiner

ces sentiments profonds

qui s'envolent au vent

en éparpillant

morsures et déchirures

17 janvier 2007

petite plume blanche bercée par les vents du

petite plume blanche

bercée par les vents du temps

portée par cette tendre

nonchalance retrouvée

après s'être arrachée

des foudres abyssales

poursuit sa volée

comblée par la richesse

des simplicités parsemées

L'amour sur son passage

dispersé par magie

fuit l'ardeur

d'un coeur inflammable

trop fragile

pour s'y réessayer

16 janvier 2007

Je commence à esquisser une idée de ce que je

Je commence à esquisser une idée de ce que je ressens pour Pierre, mais tout est encore très flou et puis surtout, je ne pense tj pas que je puisse tomber amoureuse, cette idée ne m'effleure même pas...

Un jour, alors que Pierre assis au dernier rang, passe son temps à rêver au lieu d'être attentif en classe, me demande mes cours pour pouvoir se rattraper...ce genre de chose m'a tout de suite interpellée, car je ne suis pas de celles qui prennent les notes consciencieusement et d'autres personnes dans la classe lui auraient surement été plus utiles, mais je suis tout de même ravie qu'il me fasse confiance, et de ce fait que qqch nous lie pour un petit moment...

Au mois de février, nous passons des examens, et l'un d'eux est un oral...cet examen-là prendra donc toute la matinée, le temps de faire passer tous les "élèves". Il se trouve que Pierre et moi sommes placés assez en haut de l'ordre alphabétique et que lui allait passer en premier et moi en 4e... en discutant ainsi de cet oral à venir, Pierre me demande ce que j'allais faire après mon oral, car 3 bonnes heures m'auraient séparé du prochain examen...je n'avais rien de prévu et il me dit qu'il allait s'installer à un café et me propose de le rejoindre ensuite pour attendre et réviser ensemble pour la suite.

Je suis évidemment très très heureuse et excitée à l'idée de pouvoir passer un peu de temps en tête à tête avec lui...quitte à ce que soit pour parler de l'examen...mais j'allais me gourer...

Je passe mon oral, qui se passe très bien d'ailleurs, je me précipite dans la direction du café indiqué, et l'examen suivant est en effet le sujet principal pendant les 10 premières minutes!!! Une fois terminé ma boisson, il me propose d'aller se promener dans la rue commerçante...il faisait beau...d'ailleurs la météo de cette année-là fut exceptionnelle, l'année de la canicule...

On finit par s'arrêter chez un grand opticien, et Pierre commence à vouloir essayer des lunettes sur moi, et on s'est bien amusés tous les deux, comme deux petits enfants avec des essayages à deux balles...

on continue notre route en se balladant vers des coins plus romantiques avec vue imprenable sur la ville...

un tout petit détail m'émeut, deux colombes qui viennent s'asseoir sur le rebord du mur juste en face de nous et qui regardent le panorama qui s'offre à eux...j'y ai tout de suite voulu voir un signe...

on finit par s'asseoir sur un banc et les discussions fusent dans tous les sens, et on s'arrête sur la musique. Il m'apprend qu'il joue du piano, ou en tout cas qu'il en a joué pendant 10 ans et qu'il souhaite s'y remettre...on parle de chanteurs, de groupes, de chansons spécifiques et il se trouve que partageons beaucoup de genres musicales...et il commence par me chanter qqch

et là je suis toute confuse, émue, je dois surement rougir...ne sait-il donc pas ce que le chant représente dans ma vie? ne sait-il pas que personne n'avait jamais chanté pour moi, ne sait-il pas que sa voix très virile et tellement agréable à écouter, me touche au plus profond de mon être??? il a du talent, bcp de talent, et il doit le savoir je pense pour qu'il se mette à chanter comme ça de tout, de la variété, du pop, de George Michael à Prince...et puis surtout une fois lancé, il a eu du mal à s'arrêter et moi j'étais de plus en plus à fleur de peau...

c'était indéniable, nous étions sur la même longueur d'onde qui vibrait à l'unisson...

on finit par s'installer sur une terrasse pour déjeuner et cet ami dont j'ai déjà parlé plus haut, nous rencontre par hasard, se joint à nous...fin du conte de fée du jour...

15 janvier 2007

Une conversation anodine, et voilà que je me sens

Une conversation anodine, et voilà que je me sens touchée, mais seulement dans mon subconscient.

Nous habitons la même ville et prenons le même train pour nous rendre à nos cours, et c'est ainsi que timidement se met en place une dynamique de connaissance de son proche. Les sujets de conversations sont très diverses et toujours très intéressants.

Un jour je lui demande ce qu'il aime écouter comme genre de musique (encore une fois, question banale), je m'attends sincèrement àc e qu'il me réponde, de tout, mais il n'en est rien. Il me dit qu'il a une grande prédilection pour le jazz...je reste un peu épatée du fait que je ne m'attendais pas à cette réponse et parce que je n'avais pratiquement aucune culture générale dans ce domaine...pourtant j'aime moi aussi le jazz, mais je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de faire des recherches dans ce sens-là...

Nos conversations assez culturelles, me poussent à faire un peu de recherches et à m'intéresser à des domaines qui jusque là étaient pour moi terra incognita.

Ce n'est pas parce que Pierre s'intéressait à ces sujets, que je m'y intéressais...en tout cas pas dans le but de me mettre à son niveau, mais simplement j'utilisais cette opportunité pour ouvrir ma culture générale sur des sujets qui de toute évidence m'interpellent.

Jusque là, tout va bien, rien à signaler...

Un matin, pas trop lointain de la première rencontre tout de même, je me suprends à me lever toute guillerette, prête à sortir de chez moi afin de retrouver les discussions passionnantes avec Pierre, et je commence à comprendre que mon intérêt à son égard prend une tournure tout à fait inattendue...je comprends que ce personnage me fascine bien plus que je ne voulais bien l'admettre.

D'ailleurs ce même jour, un ami à Pierre, que je connaissais du fait qu'il faisait lui aussi parti de cette classe que je fréquentais, prend des nouvelles de mon petit-ami devant Pierre...et un pincement au coeur me fait presque sursauter...d'ailleurs Pierre me pose la question si j'ai un petit-ami et je suis bien obligée d'acquiescer...j'avoue que je n'avais pas l'intention immédiate de lui révéler ce genre de détail sur ma vie, premièrement parce qu'il ne m'aurait pas posé la question et deuxièmement, parce que je n'étais pas consciente de l'importance de ce qui pour moi constituait à ce moment-là un détail...surtout que mon histoire avec mon fiancé ne fleurissait pas à cette époque-là, bien au contraire, elle stagnait pour ne pas dire qu'elle descendait la pente.

Je voudrais ici-même relever le fait que Pierre s'est empressé de me demander si j'avais bien un petit-ami...

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14 janvier 2007

Blog à Pierre

Quand on voit sa vie toute tracée devant soi, on finit par oublier que d'autres chemins existent et persistent à traverser le vôtre.

C'est ainsi, qu'un jour de janvier 2003, je vois ma vie chambouler, sans plus être maître de la situation, maître de ma vie, maître de mes sentiments.

Je vivais avec celui qui aujourd'hui est mon mari et le père de mon fils adoré, cela faisait un peu plus de 3 ans que nous partagions notre vie.

Notre relation est fade, ancrée dans les habitudes et pratiquement monotone. Mais elle n'est pas que ça...

Fait est que je ne me posais pas de questions au sujet de cette relation, elle fonctionnait assez bien, c'était du tout cuit!

Et puis un jour, les choses commencent à prendre une autre tournure, la vie me met devant un grand dilemme, une autre histoire, finalement de courte durée, mais qui aura chamboulée toute mon existance, et ce, pour toujours.

L'homme qui est le sujet principal de cette histoire s'appelle Pierre. Il a 22 ans, j'en ai alors 26.

Je viens à peine de passer le concours pour entrer dans le monde excitant des fonctionnaires, et je dois suivre pendant trois mois des cours administratifs censés me préparer à mon travail futur.

Dans cette classe de 35 personnes, je me lie d'amitié avec trois femmes et nous formons pour ainsi dire un groupe. Pendant les heures de pause, nous entamons la discussion avec les autres "collègues", généralement tous des hommes, ce qui limite la conversation un peu trop souvent à mon goût autour de questions sexistes, tout simplement parce que le parterre est formé d'un groupe de femmes versus un groupe d'hommes...

Moi qui n'aime pas les stéréotypes, et qui commence à me sentir un peu à l'étroit dans ce rôle que l'on veut me faire jouer, commence à aller voir un peu le restant des "collègues", petits groupes qui restent tous à l'écart les uns des autres.

Au bout de quelques jours, je finis par me retrouver, durant l"une de ces pauses, à côté de Pierre, et j'essaie d'échanger quelques mots banals avec cet homme que j'avais à peine noté auparavant.

La conversation est assez anodine, elle se fraye pourtant déjà un chemin vers mon âme, sans que je ne m'en rende vraiment compte. D'une façon ou d'une autre, cet homme, m'a tout de suite paru différent, car ces réponses à mes questions banales, étaient tout sauf banales.

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